Bernie Sanders le répète sur tous les tons : selon la plupart des sondages, il jouit d'une avance plus grande sur Donald Trump qu'Hillary Clinton. Accusant un retard virtuellement insurmontable en matière de délégués, il revient souvent sur ces sondages pour justifier son maintien dans la course à l'investiture démocrate et tenter de convaincre les super-délégués de renoncer à leur appui à Clinton.

Cet argument ne devrait rien changer au verdict final : l'ancienne secrétaire d'État devrait revendiquer d'ici le 7 juin l'investiture démocrate. Mais il semble avoir convaincu les membres de la page éditoriale du Wall Street Journal. Eh oui, ces défenseurs des intérêts financiers que dénonce le sénateur du Vermont sympathisent aujourd'hui avec ce dernier et estiment que le Parti démocrate aurait intérêt à considérer une convention contestée.

Et pourquoi donc? Parce que Sanders ferait mieux que Clinton face à Trump, selon la page éditoriale.

Ce n'est pas le premier édito favorable à Sanders que publie le Wall Street Journal. Quelqu'un pourrait sans doute m'expliquer la raison d'une telle sollicitude à l'endroit du démocrate socialiste de la part du journal préféré des banquiers.