À en croire cet article publié ce matin sur le site du New York Times, Barack Obama piaffe d'impatience de faire campagne pour aider Hillary Clinton à lui succéder à la Maison-Blanche et dépecer Donald Trump. Le président démocrate voit la victoire de son ancienne secrétaire d'État comme la seule façon de préserver son héritage politique.

Et Obama pourrait annoncer son appui à Clinton dès mercredi, ce qui confirmerait ce que les médias américains s'empresseront sans doute d'annoncer demain soir : grâce à sa récolte de délégués au New Jersey, l'ex-Première dame deviendra la candidate présumée du Parti démocrate à l'élection présidentielle, n'en déplaise à Bernie Sanders.

Le sénateur du Vermont répète ces jours-ci qu'il faudra attendre avant de donner à sa rivale ce titre. Il dit avoir l'intention de rester dans la course jusqu'à la convention démocrate de Philadelphie fin juillet. D'ici là, fait-il valoir, il tentera de convaincre des centaines de super-délégués à renoncer à leur appui à la candidate qui a gagné le plus grand nombre de délégués et de suffrages, une démarche vouée à l'échec.

Il se peut bien sûr que Sanders change complètement de discours après les dernières primaires, comme l'avait fait Clinton en 2008 après avoir également évoqué son intention de persuader les super-délégués d'abandonner Obama et de ne pas s'attarder au fait que celui-ci avait gagné la course aux délégués. Après tout, le sénateur du Vermont ne peut lancer la serviette à ce moment-ci s'il veut remporter la primaire de Californie, si chère à ses yeux, et avoir la plus grande influence possible à Philadelphie.

Chose certaine, sa marge de manoeuvre se réduira considérablement si le président Obama déclare mercredi aux membres de son parti que le temps est venu de se rassembler autour de celle qui aura la tâche d'empêcher Donald Trump d'accéder à la présidence.

P.S. : En conférence de presse aujourd'hui, Sanders a affirmé qu'il réexaminera sa situation après les primaires de demain.