«Atlantic City a beaucoup contribué à ma croissance. L'argent que j'ai sorti de là était incroyable», a confié Donald Trump au New York Times lors d'une interview en mai, résumant ses 25 ans d'affaires dans la ville du New Jersey où ses trois casinos -Trump Castle, Trump Plaza et Trump Taj Mahal - sont aujourd'hui synonymes d'échecs.

Des échecs qui ont peut-être permis à Trump d'empocher des millions de dollars en salaires, bonis et autres émoluments, mais qui ont coût leur chemises à nombre d'investisseurs et d'entrepreneurs locaux, selon une enquête publiée aujourd'hui sur le site du Times.

Ce n'est pas une histoire nouvelle, mais elle doit être explorée de nouveau au moment où Trump promet de transposer à la Maison-Blanche son expertise en tant qu'homme d'affaires. En bref, Trump a mis sur pied un empire du jeu en empruntant à des taux si élevés que ses entreprises n'avaient aucune chance d'être un jour profitables. Tout ça après avoir assuré les autorités régulatrices qu'il ne financerait pas ses entreprises en s'endettant de manière excessive.

Le Trump Plaza et le Trump Castle ne sont plus. Le Trump Taj Mahal, qui n'a plus de lien avec le promoteur immobilier que le nom, tombe en décrépitude. Et les détenteurs d'actions et d'obligations ont perdu plus de 1,5 milliard de dollars durant une décennie où les casinos de Trump accumulaient les pertes, contrairement à la plupart de leurs concurrents, qui connaissaient le succès.

Mais les investisseurs n'ont pas été les seuls perdants à la suite des faillites répétées de l'empire Trump à Atlantic City.

«Il a forcé nombre d'entrepreneurs et fournisseurs locaux à fermer leurs portes quand ils ne les payaient pas», a déclaré Steven Perskie, responsable de la réglementation des casinos au New Jersey au début des années 90. «Quand il quitté Atlantic City, ce n'était pas, 'Désolé de vous voir partir'. C'était, 'À quelle vitesse peux-tu sacrer ton camp?'»