Bernie Sanders s'est adressé hier soir via internet à quelque 200 000 de ses partisans, affirmant que «la tâche politique majeure à laquelle nous faisons face au cours des cinq prochains mois est de nous assurer que Donald Trump soit défait et défait sévèrement.»

Au cours d'un discours de 23 minutes diffusé en partie sur une seule chaîne d'information continue (MSNBC), le sénateur du Vermont n'a ni reconnu sa défaite dans la course à l'investiture démocrate ni annoncé son appui à Hillary Clinton, la gagnante.

Il a plutôt confirmé son intention de poursuivre sa «révolution» jusqu'à la convention démocrate de Philadelphie, fin juillet. Selon ses conseillers, il veut être sûr que Clinton se battra pour ses priorités avant de lui apporter son soutien.

Mais Sanders a-t-il bien joué ses cartes? N'a-t-il pas dissipé l'influence dont il jouissait début avril après avoir  remporté sept scrutins d'affilée? Après tout, il a perdu sept des neuf derniers scrutins, dont ceux de Californie, un État démocrate clé s'il en est un, et du district de Columbia, le dernier à voter, où il a battu par 58 points de pourcentage.

L'idée que Sanders est en train de se marginaliser est exprimée aujourd'hui dans des articles publiés sur les sites de Politico et Bloomberg (ici et ici). D'accord, pas d'accord, le débat est lancé.

Je termine ce billet en m'adressant à ceux qui prétendent que Clinton n'a pas encore gagné la course à l'investiture démocrate ou qu'elle doit à un système truqué d'être en avance (je reçois encore des courriels à ce sujet de Sandersnistas): s'il vous plaît, lisez cet article d'Ari Berman, collaborateur de la revue de gauche The Nation.