Larry Brooks du New York Post utilise le mot «purge» pour parler de l'échange qui a envoyé «la plus grosse personnalité de la LNH» à Nashville contre Shea Weber, «qui semble avoir ralenti».

Pat Leonard du Daily News se demande de son côté si le facteur racial a joué dans la décision du Canadien d'échanger Subban. «Vu de l'extérieur, il n'est pas injuste de soulever la question, surtout si l'on considère le manque de diversité de la ligue, écrit-il. Vu de l'intérieur, cependant, certains joueurs et cadres de la LNH disent qu'ils ne croient pas que la couleur de Subban ait été un facteur. Ce qui a plutôt hérissé le Canadien, c'est sa personnalité plus grande que nature, parfois pesante, et son insistence têtue de faire les choses à sa façon.»

Ces commentaires publiés dans les pages des deux plus importants tabloïds de New York donnent une idée du retentissement de la transaction qui a secoué Montréal hier. Je suis de mon côté hanté par un mot depuis l'annonce de cet échange : uppity. Je cite dans le texte la définition donnée par le journaliste Jamil Smith dans un essai concernant Michelle Obama :

"Uppity," for those unfamiliar with the term, is a word used to describe a black person who doesn't know her or his "place." Derived from the British word "uppish," which is defined as "arrogantly self-assertive," "uppity" was in use as early as the 1880s when it appeared in one of the Uncle Remus folktales.

Le mot uppity n'a pas été utilisé à Montréal concernant Subban, sauf erreur. Mais il représente peut-être ce que les dirigeants du Canadien reprochaient au défenseur.