La tragédie de Nice a déjà eu un effet direct sur la campagne présidentielle américaine : Donald Trump a invoqué l'attentat qui a fait plus de 80 morts pour reporter l'annonce de son colistier, qui devait avoir lieu ce matin à New York.

Lors d'une entrevue à Fox News, le candidat républicain à la présidence a affirmé hier soir qu'il n'était pas encore arrivé à une «décision finale, finale» au sujet de l'éventuel candidat républicain à la vice-présidence. Tout au long de la journée d'hier, les médias américains ont laissé entendre qu'il avait décidé de choisir le gouverneur d'Indiana Mike Pence plutôt que le gouverneur du New Jersey Chris Christie ou l'ancien président de la Chambre des représentants Newt Gingrich.

En attendant de confirmer (ou de modifier) son choix, Trump a annoncé qu'il appellerait le Congrès à déclarer officiellement la guerre au groupe État islamique après son élection à la Maison-Blanche.

«C'est la guerre. Nous vivons dans un monde différent», a-t-il déclaré à l'animateur de Fox News Bill O'Reilly, tout en critiquant les «faibles» politiques de Barack Obama et de sa rivale démocrate, Hillary Clinton, pour contrer l'islamisme extrémiste.

Lors d'une entrevue téléphonique avec O'Reilly, Clinton a également employé le mot «guerre» en commentant l'attentat de Nice.

«Nous devons faire plus pour comprendre que c'est une guerre contre ces groupes terroristes. Nous devons être intelligents dans la façon dont nous la menons... Nous devons être déterminés à la gagner», a-t-elle dit en appelant au renforcement des alliances nouées par les États-Unis, dont l'OTAN.

De son côté, Gingrich a donné l'impression qu'il faisait encore campagne pour le poste de colistier de Trump. Lors d'une entrevue télévisée, il a notamment proposé de soumettre les musulmans vivant aux États-Unis à un test pour déterminer s'ils devaient rester ou non dans le pays. «S'ils croient à la charia, ils devraient être expulsés», a-t-il déclaré sur Fox News.