«Le système est truqué!» Cette fois-ci, ce sont les adversaires républicains de Donald Trump qui seraient en droit de se servir de cette phrase chère au candidat présidentiel.

Lors de la première journée de la convention républicaine de Cleveland, les critiques de Trump ont tenté en vain de bloquer l'adoption à voix ouverte des règles de la réunion qui doit investir Trump. Ils voulaient que tous les délégués de chaque État puissent voter sur ces règles et apporter des changements.

Les forces anti-Trump croyaient avoir réuni le nombre suffisant de signatures dans au moins neuf États pour procéder à un vote État par État. Le président de la convention a cependant annoncé que trois des États avaient retiré leurs signatures (on devine la pression à laquelle les chefs des délégations de ces États ont été soumis). Il a par la suite procédé à deux votes à voix ouverte, qui ont semblé favoriser les critiques de Trump. Qu'à cela ne tienne, il a tranché en faveur des forces pro-Trump deux fois plutôt qu'une.

Des huées copieux ont accueilli sa décision. Les délégations de l'Iowa et du Colorado se sont dirigées vers la sortie.

«Ils ont agi comme des fascistes. Ils ne sont peut-être pas des fascistes mais ils ont agi comme des fascistes», a dénoncé l'ancien sénateur du New Hampshire Gordon Humphrey.

Les critiques de Trump voulaient que les règles de la convention soient changées, notamment pour permettre aux délégués de voter selon leur conscience pour le candidat présidentiel de leur choix et non pas seulement en fonction des résultats de la primaire ou des caucus tenus dans leur État.

La controverse autour des règles de la convention risque de dominer les commentaires de médias, qui y verront la preuve que Trump n'a pas encore réussi à unifier le Parti républicain.