Dans les instants qui ont suivi le discours de Melania Trump hier soir à la convention républicaine de Cleveland, plusieurs commentateurs ont souligné qu'elle n'avait pas raconté une seule anecdote personnelle pour illustrer les nombreuses qualités qu'elle voit chez son mari. Mais ce n'était pas le seul problème de cette allocution qui lui avait quand même valu des compliments.

Les passages concernent l'éducation de Melania Trump en Slovénie et les valeurs que ses parents lui ont inculquées. À son arrivée à Cleveland, l'ancien mannequin avait déclaré lors d'une entrevue à NBC avoir écrit elle-même son discours. Après le discours, un porte-parole de la campagne de Trump a affirmé que les emprunts étaient attribuables à «une équipe de rédacteurs qui ont pris des notes sur les inspirations de sa vie et, à quelques occasions, inclus des fragments qui reflétaient sa propre pensée».

«L'expérience de Melania en tant qu'émigrante et son amour de l'Amérique était palpable tout au long de son discours, ce qui en a fait un succès.»

Ce matin, le directeur de campagne de Trump, Paul Manafort, a nié tout plagiat, affirmant que Melania Trump avait utilisé des «mots qui sont des mots communs». «Penser qu'elle ferait quelque chose comme ça, sachant que son discours serait scruté à la loupe, est vraiment absurde.»

Donald Trump, qui a salué l'allocution de sa femme sur Twitter peu après sa sortie de scène, avait présenté sa femme à la foule, effectuant une entrée spectaculaire dans un écran de fumée.

Le discours de Melania Trump était le plus attendu d'une soirée consacrée au thème de la sécurité qui a donné lieu à des attaques féroces contre Barack Obama et Hillary Clinton. L'ancien maire de New York Rudolph Giuliani a soulevé la foule en décrivant les États-Unis comme un pays aux prises avec une criminalité galopante et en chantant les louanges des policiers.

Le shérif du comté de Milwaukee, David Clarke, l'un des deux Afro-Américains qui ont pris la parole devant une foule composée presque entièrement de Blancs, a tenu un discours semblable, tout en dénonçant le mouvement Black Lives Matter, qui représente «l'ennemi» à ses yeux.

Des parents d'Américains tués par des émigrés clandestins ont également défilé sur la scène, mettant la mort de leurs enfants sur le compte des politiques d'Obama en matière d'immigration. Quant à Patricia Smith, mère d'une des victimes de l'attaque de Benghazi, elle a blâmé Clinton personnellement et appelé à l'emprisonnement de la candidate démocrate, un thème répété par plusieurs orateurs.