L'équipe de Donald Trump aurait pu avouer une erreur de la part d'un des rédacteurs du discours de Melania Trump, présenter des excuses et promettre de ne plus recommencer. Et les médias auraient dû se contenter de mettre l'affaire sur le compte du caractère brouillon de la campagne du promoteur immobilier.

Or, le directeur de campagne du candidat républicain n'a pas seulement nié que ce discours contenait des passages empruntés à une allocution prononcée en 2008 par Michelle Obama mais également imputé de façon erronée à Hillary Clinton la divulgation de ces emprunts. Et plusieurs médias s'entendent aujourd'hui pour voir dans l'épisode un exemple du manque d'intégrité de la campagne de Trump.

«Il y a une teinte politique à cette affaire. Nous avons certainement relevé le fait que la campagne de Clinton avait été la première à sortir cette affaire et à tenter de dire qu'il y avait quelque chose de répréhensible concernant le discours de Melania Trump», a déclaré Paul Manafort ce main lors d'une conférence de presse (à partit de 3:29 e la vidéo qui coiffe ce billet).

«C'est juste un autre exemple : quand Hillary Clinton est menacée par une femme, la première chose qu'elle fait est de tenter de détruire cette personne», a-t-il ajouté.

La déclaration de Manafort résume l'approche de plusieurs républicains en cette campagne présidentielle : quoi qu'il arrive, c'est la faute d'Hillary Clinton.