Au premier rang des révélations embarrassantes figure un échange remontant au 5 mai entre un responsable du Comité et le directeur des communications Jim Miranda. Le responsable demande à Miranda s'il n'y aurait pas lieu de tenter de nuire à Sanders en soulevant la question de sa religion. Il laisse entendre que le sénateur du Vermont pourrait perdre des points auprès des électeurs du Kentucky et de la Virginie occidentale s'il était démontré qu'il était athée. Miranda ne semble pas avoir donné suite à cette idée.

En principe, le Comité national démocrate se devait d'être neutre dans la course à l'investiture démocrate. Sanders et ses supporteurs l'ont accusé à maintes reprises de favoriser Clinton. Les révélations de WikiLeaks semblent leur donner raison.

Plusieurs révélations de WikiLeaks soulèvent des questions qui méritent d'être débattues en public. Mais ces révélations entraînent d'autres questions qui ne concernent pas le Parti démocrate mais plutôt la Russie. Des individus et des groupes liés aux services de renseignement de ce pays sont vraisemblablement responsables du piratage des courriels du Comité national démocrate et de la Fondation Clinton.

Parmi ces questions, l'une des plus fascinantes (ou troublantes) est la suivante : la Russie tenterait-elle d'influencer l'élection présidentielle américaine en remettant en temps opportun à Wikileaks des informations susceptibles de favoriser son candidat préféré, à savoir Donald Trump?

Un fait est déjà clair : Trump a pour Vladimir Poutine une admiration certaine. Et sa déclaration sur l'OTAN ne peut que réjouir l'homme fort du Kremlin.

Trump a aussi des liens financiers importants avec des proches de Poutine, liens dont Josh Marshall fait état dans ce billet et qui méritent d'être scrutés avec une plus grande attention.

Ces liens pourraient notamment être éclaircis si Trump rendait publiques ses feuilles d'impôts, ou si des héros de la transparence les transmettaient à WikiLeaks...