La campagne présidentielle américaine n'en finit plus d'étonner. Lors d'une conférence de presse ce matin, Donald Trump a appelé la Russie à se livrer à du cyber-espionnage aux dépens d'Hillary Clinton. C'est sans contredit la première fois qu'un candidat à la Maison-Blanche encourage une puissance étrangère à nuire à son principal adversaire.

«Si vous écoutez, j'espère que vous serez capable de trouver les 30 000 courriels manquants», a déclaré le candidat républicain en s'adressant à la Russie et en faisant référence aux courriels personnels que l'ancienne secrétaire d'État a supprimés de son serveur privé. «Je pense que vous seriez récompensée par notre presse.»

La déclaration de Trump survient après que les démocrates eurent accusé la Russie d'être responsable du piratage des courriels du Comité national démocrate qui ont été publiés vendredi dernier par WikiLeaks. L'accusation des démocrates est désormais secondée par les renseignements américains, selon cet article publié par le New York Times.

Le Times fait également état de déclarations de Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, selon lequel son site a choisi de publier les courriels piratés du Comité national démocrate avant la convention démocrate de Philadelphie pour nuire à Hillary Clinton.