Sauf erreur, Donald Trump est le premier candidat d'un parti majeur à commencer la campagne officielle à la présidence des États-Unis en mettant en doute l'intégrité du scrutin qui y mettra fin. «J'ai peur que l'élection générale soit truquée», a déclaré le candidat républicain cet après-midi lors d'un discours à Columbus, en Ohio (voir la vidéo qui coiffe ce billet).

Trump a également consacré une bonne partie de cette allocution à dénoncer CNN. Peut-être avait-il eu vent des résultats du sondage que la chaîne vient de publier et qui donne une avance de neuf points de pourcentage à sa rivale, qui profite d'un bond de sept points de pourcentage après la convention démocrate de Philadelphie :

Clinton 52%

Trump 43%

Trump était peut-être également furieux après avoir pris connaissance de la conclusion d'une autre enquête importante : pour la première fois depuis 1984 , les électeurs américains sont moins susceptibles de voter pour un candidat présidentiel après avoir suivi la convention de son parti, selon un sondage Gallup publié aujourd'hui (voir le graphique publié ci-dessous). Les républicains de Donald Trump ont réussi cet exploit à Cleveland en s'aliénant les femmes et les Blancs qui ont au moins un diplôme universitaire.

Il est évident que Trump n'aurait pas évoqué la possibilité de contester le résultat de l'élection du 8 novembre si les nouveaux sondages l'avaient favorisé. Sa réaction ne devrait cependant surprendre personne qui doute de sa maturité politique, de son intégrité personnelle ou même de son équilibre mental.