Après une semaine de gaffes mémorables et de mauvais sondages, Donald Trump a tenté ce midi de remettre sa campagne présidentielle sur les rails en prononçant un discours sur l'économie à Detroit, symbole des politiques économiques préconisées selon lui par Hillary Clinton.

Se présentant comme le candidat le plus susceptible de ramener aux États-Unis de nouveaux emplois et la prospérité «à ceux qui ont le moins», Trump a notamment proposé de réformer le code fiscal, renégocier les accords de libre-échange et réorienter la politique énergétique de son pays.

«Elle est la candidate du passé», a-t-il déclaré en faisant allusion à Clinton, selon le compte-rendu du New York Times. «Notre campagne est celle de l'avenir.»

Au cours d'une allocution interrompue à plusieurs reprises par des manifestants, le candidat républicain a également prôné l'abolition de l'impôt sur les successions, la déduction des frais de garde d'enfants et l'imposition d'un moratoire sur toute nouvelle réglementation gouvernementale.

Trump a par ailleurs modifié son plan fiscal pour les particuliers. En septembre, il proposait d'abaisser le taux maximal de l'impôt fédéral sur le revenu de 39,6% à 25%. Aujourd'hui, il a promis de réduire ce taux à 33%. Mais il s'est de nouveau dit favorable à une très forte réduction de l'impôt sur les sociétés, de 35% à 15%.

Comme d'habitude, le promoteur immobilier a tenu les vérificateurs de faits occupés. Une de ses plus importantes déclarations mensongères ou trompeuses concerne l'intention présumée de sa rivale démocrate de hausser les impôts de la classe moyenne. Selon les vérifications de l'Associated Press, Clinton n'a jamais proposé une telle chose, sauf par erreur (ce qui n'a cependant pas été prouvé hors de tout doute).

L'AP a également reproché à Trump d'avoir qualifié de «canular» le taux de chômage calculé par le département du Travail américain. «Le taux de chômage a ses défauts, mais ce n'est pas un canular», a jugé l'agence de nouvelles.

Clinton doit prononcer à son tour un discours sur l'économie jeudi.