Décidément, Donald ne l'a pas facile. Il avait à peine terminé son discours sur l'économie visant à relancer sa campagne présidentielle qu'un groupe de 50 experts républicains de la sécurité nationale publiait une lettre assassine dénonçant son ignorance et son incompétence.

«M. Trump n'a pas la personnalité, les valeurs ou l'expérience pour être président », écrivent les signataires en affirmant que le candidat républicain n'avait «manifesté aucun désir de s'informer» et aucune capacité à «tolérer les critiques personnelles».

«Il a alarmé nos alliés les plus proches en raison de son comportement fantasque», ajoutent-ils. «Ces particularités sont dangereuses chez un individu qui voudrait devenir président et commandant en chef, ayant la responsabilité de l'arsenal nucléaire américain.»

Les signataires terminent leur lettre en affirmant que Trump serait «le président le plus dangereux de l'histoire américaine».

Figurent parmi les signataires Michael Hayden, ancien directeur de la CIA sous George W. Bush, John Negroponte, ancien directeur du renseignement national et numéro deux du département d'État sous George W. Bush, Michael Chertoff, ancien secrétaire à la Sécurité intérieure, Tom Ridge, ancien secrétaire à la Sécurité intérieure et gouverneur de Pennsylvanie, et Robert Zoellick, ancien haut diplomate américain et président de la Banque mondiale.

Dans sa réplique, Trump a balayé du revers de la main les critiques de ces experts en déclarant que ceux-ci avaient participé aux décisions ayant contribué aux chaos actuels au Moyen-Orient et à la montée du groupe État islamique.

N'empêche que la lettre de ces experts remet sur le tapis la question du tempérament de Trump et de son aptitude à assumer la présidence. Elle illustre également l'opposition à Trump au sein même du camp républicain.