Des républicains se sont réjouis hier après le discours de Donald Trump sur l'économie. Leur candidat s'en était tenu à son texte, et ce, même lorsqu'il avait été interrompu par des manifestants.

Trump n'a cependant tardé à revenir à ses dérapages habituels. Hier soir, il a tenté de lier sur Twitter l'exécution d'un scientifique nucléaire iranien aux «courriels piratés de Clinton», une insinuation infondée.

Aujourd'hui, il est revenu à la charge en Caroline-du-Nord en évoquant le recours aux armes pour empêcher Hillary Clinton de choisir des juges à la Cour suprême des États-Unis. Je le cite dans le texte (voir la vidéo qui coiffe ce billet) :

"Hillary wants to abolish, essentially abolish the second amendment, and by the way, and if she gets to pick, if she gets to pick her judges, nothing you can do, folks. Although the second amendment people, maybe there is, I dunno."

Trump dira sans doute qu'il blaguait ou que ses propos ont été mal interprétés. Mais sa déclaration laisse entendre que les partisans du deuxième amendement pourraient se servir de leurs armes pour stopper sa rivale démocrate.

Drôle? Non. Dangereux? Oui.

P.S. : Dans une déclaration écrite, Jason Miller, porte-parole de Trump, a mis la controverse soulevée par les propos de son patron sur le compte de «médias malhonnêtes» qui ont mal interprété ses propos. Il a précisé que Trump voulait parler de la mobilisation des partisans du deuxième amendement en vue de l'élection présidentielle du 8 novembre. Le hic, c'est que Trump a dit qu'il n'y aura rien que les gens pourront faire après l'élection. Sa référence aux partisans du deuxième amendement ne semblait pas être liée au scrutin.

P.P.S. : La réaction du sénateur démocrate du Connecticut Chris Murphy : «Ne traitez pas cela comme une gaffe politique. C'est une menace d'assassinat, augmentant sérieusement la possibilité d'une crise et d'une tragédie nationale.»