Mettant en garde les électeurs américains contre le nouveau langage adopté par Donald Trump pour parler des immigrés clandestins et des Afro-Américains, Hillary Clinton a accusé aujourd'hui à Reno son rival républicain d'attiser la haine raciale avec l'aide de ses alliés de la droite alternative («alt-right»), une mouvance d'extrême droite nationaliste et raciste dont les multiples théories de complot sont notamment diffusées sur le site Breitbart News dirigé par Steve Bannon, le nouveau PDG de la campagne de Trump.
«Un homme avec une longue histoire de discrimination raciale, amateur de sombres théories du complot tirées des pages de tabloïds de supermarché et des confins de l'internet, ne devrait jamais pouvoir diriger notre gouvernement ou commander nos armées», a déclaré Clinton, en ressortant des allégations de racisme formulées à l'encontre de Trump en tant que propriétaire d'immeubles ou de casinos.
«Il a promu le mensonge raciste selon lequel le président Obama ne serait pas vraiment un citoyen américain», a-t-elle ajouté avant d'évoquer un message retweeté par Trump d'un compte prônant la suprématie des Blancs et son refus de désavouer rapidement le soutien de David Duke, l'ancien dirigeant du Ku Klux Klan.
Clinton a également opposé Trump à d'autres candidats républicains à la présidence ou à des présidents républicains qui ont rejeté d'emblée l'appui des racistes, manifesté leur solidarité à l'égard de leurs concitoyens musulmans ou rabroué des électeurs républicains qui reprochaient à Obama d'être arabe ou musulman.
«La fusion de fait entre Breitbart et la campagne de Trump représente un tournant pour (l'alt-right), une frange radicale qui a pris le contrôle effectif de la campagne de Trump et du Parti républicain», a déploré la candidate démocrate avant de lire plusieurs titres incendiaires publiés sur le site Breitbart News, qui se targue d'être devenu la plateforme préférée de l'«alt-right», une mouvance dont plusieurs Américains ignoraient sans doute le nom et dont on trouve ici une définition.