Grosse controverse qui dépasse largement le monde du sport : le quart-arrière de la NFL Colin Kaepernichk continuera à rester assis pendant l'interprétation de l'hymne national américain, comme il l'a fait vendredi lors d'un match pré-saison, et ce, tant qu'il ne notera pas une progression dans la façon dont les Noirs sont traités dans son pays.

«Je ne me lèverai pas pour afficher ma fierté envers un drapeau ou un pays qui opprime les Noirs et les citoyens de couleur», a-t-il déclaré après la rencontre préparatoire entre son équipe, les 49ers de San Francisco, et les Packers de Green Bay. «À mes yeux, ça dépasse les cadres du football, et ce serait égoïste de ma part d'agir autrement. Il y a des corps dans les rues et des gens qui obtiennent des congés rémunérés et qui s'en tirent en toute impunité.»

Kaepernick, un métis qui a été élevé par des Blancs, a promis de rester fidèle à sa position malgré les critiques parfois virulentes auxquelles il fait face et le risque auquel il s'expose de perdre sa place au sein des 49ers.

Un coup parti, Kaepernick pourrait également refuser de se lever pour afficher son opposition à l'hymne national lui-même,  The Star-Spangled Banner, qui célèbre le meurtre d'esclaves dans sa version originale, comme le rappelle le site The Intercept dans cet article.

Je cite dans le texte un extrait du troisième couplet de la chanson écrite par Francis Scott Key lors de la guerre de 1812, couplet qui n'est jamais chanté :

No refuge could save the hireling and slave

From the terror of flight or the gloom of the grave,

And the star-spangled banner in triumph doth wave

O'er the land of the free and the home of the brave.

Ces esclaves, soit dit en passant, avaient été recrutés par les Britanniques en sol américain lors de cette guerre anglo-américaine qui prit fin en 1815.