L'organe de communication du groupe État islamique a annoncé hier la mort d'Abou Mohamed Al-Adnani, un de ses principaux stratèges et propagandistes. À Washington, le Pentagone a confirmé qu'une frappe aérienne américaine avait ciblé Al-Adnani mais n'a pas encore confirmé sa mort, comme on peut le lire dans cet article du New York Times. Fait inusité, la Russie a revendiqué aujourd'hui la frappe aérienne qui a tué Al-Adnani.

En tant que principal porte-parole de l'EI, Al-Adnani a influencé plusieurs djihadistes en Europe et en Amérique du Nord en lançant, en septembre 2014, un appel au meurtre d'«infidèles» français, américains ou de pays alliés par tous les moyens. «Si vous ne pouvez pas trouver d'engins explosifs ou de munitions, isolez l'Américain infidèle, le Français infidèle ou n'importe lequel de ses alliés», avait-il dit dans un message enregistré. «Écrasez-lui la tête à coups de pierre, tuez-le avec un couteau, renversez-le avec votre voiture, jetez-le dans le vide, étouffez-le ou empoisonnez-le.»

Bon débarras? Sans doute. Mais sa mort affaiblira-t-elle vraiment l'EI? Le Times se penche sur cette question dans cette analyse, se montrant plutôt sceptique.