Plus de 75 ans s'étaient écoulés depuis que le Dallas Morning News avait apporté son soutien à un candidat démocrate à la présidence. Une journée après avoir publié un éditorial expliquant que Donald Trump n'était ni un républicain ni un conservateur, le plus grand quotidien texan revient à la charge ce matin en vantant l'expérience d'Hillary Clinton en tant que sénatrice et secrétaire d'État et en recommandant son élection à la Maison-Blanche.

Pour le Dallas Morning News, il n'y a aucune comparaison possible entre la feuille de route et le jugement de Clinton et ceux de Trump. Cela étant, le journal reconnaît les «manquements réels» de la candidate démocrate, y compris sa tendance à «altérer la vérité» et sa décision d'utiliser une messagerie privée lorsqu'elle était secrétaire d'État.

«Mais ceux-ci ne pèsent pas lourd par rapport à la litanie de maux dont certains de ses adversaires l'ont accusée. Trahison? Meurtre? Le fait qu'elle ait été disculpée de crimes enquête après enquête n'a aucun effet sur ces hyènes politiques; ils refusent de voir autre chose que des complots et des camouflages.

«Nous rejetons la p0litique de destruction personnelle. Clinton a commis des erreurs et démontré un mauvais jugement, mais ses erreurs sont clairement dans un univers différent de ceux de son adversaire», estime le Dallas Norming News.

Plus loin, le quotidien ajoute : «Après près de quatre décennies sous les projecteurs, dont 25 sur la scène nationale, Clinton est une quantité connue. Malgré tous ses travers, elle est la candidate la plus susceptible d'assurer la sécurité de notre nation, de protèger les idéaux américains et de travailler avec l'opposition afin de préserver les institutions cruciales qui reposent sur un président compétent et expérimenté.»

Jimmy Carter est le dernier candidat démocrate à la présidence à avoir remporté le Texas en 1976. Un sondage Washington Post/SurveyMonkey mené auprès de 5 000 Texans et publié hier donnait à Clinton une avance d'un point de pourcentage à Clinton sur Trump. Un sondage aussi étonnant que celui que publie aujourd'hui l'Arizona Republic, qui attribue à Clinton 35,1% des intentions de vote dans cet État rouge contre 33,5% à Trump, 6,9% à Gary Johnson et 1,5% à Jill Stein, les autres (22,9%) n'ayant pas encore arrêté leur choix.