«Que les choses soient bien claires : les États-Unis n'acceptent pas et n'accepteront jamais la Corée du Nord comme État nucléaire», a déclaré Barack Obama après le cinquième essai nucléaire mené par le régime de Pyongyang, le plus puissant jusqu'à maintenant.

N'en déplaise au président américain, la Corée du Nord restera un État nucléaire, selon plusieurs experts, dont William Perry, ex-secrétaire à la Défense sous Bill Clinton, que le New York Times cite dans cette analyse.

L'objectif des États-Unis et de leurs alliés devraient plutôt consister à réduire la portée de son programme de missiles, selon Perry. Mais c'est également plus facile à dire qu'à faire, compte tenu de l'opposition de la Chine au déploiement d'un bouclier antimissile en Corée du Sud. Des experts chinois estiment que ce bouclier pourrait également limiter la portée des missiles chinois.

Le président Obama a également indiqué qu'il envisageait des «nouvelles mesures significatives, y compris de nouvelles sanctions, pour faire comprendre à la Corée du Nord que ses actions illégales et dangereuses ont des conséquences».

Mais le Times souligne que la Corée du Nord a réussi à contourner les sanctions déjà adoptées par la communauté internationale avec la complicité de la Chine.

Obama, qui avait hérité le dilemme nord-coréen de ses deux prédécesseurs, le lèguera ainsi à son successeur.