Au lendemain de la diffusion d'une pub républicaine tentant d'exploiter la déclaration d'Hillary Clinton sur les partisans «déplorables» de Donald Trump (les «racistes, sexistes, homophobes, xénophobes, islamophobes»), la candidate démocrate à la présidence contre-attaque sur le même thème. La différence : elle rappelle dans un spot intitulé «Low Opinion» les propres paroles méprisantes du candidat républicain sur les citoyens américains en général et certains individus en particulier, comme on peut le voir dans la vidéo qui coiffe ce billet.

Plusieurs partisans de Trump et commentateurs conservateurs voudraient voir dans la déclaration de Clinton l'équivalent de la gaffe de Mitt Romney sur les «47%» d'Américains qui ne voteront jamais pour un candidat républicain à la présidence parce qu'ils ne paient pas d'impôts. Il y a plusieurs façon de démonter cette thèse. Byron York, du magazine conservateur The Washington Examiner, a choisi de le faire en soulignant la réaction incrédule des médias face au refus du candidat républicain à la vice-présidence, Mike Pence, de qualifier David Duke, ex-dirigeant du Ku Klux Klan et partisan de Trump, de «déplorable».

Je cite un extrait dans le texte de l'article de York :

[A] few days later, the brilliance of Clinton's remark is becoming clearer. Yes, she got a few liberal commentators to take her side and defend the substance of it. But the far bigger benefit is that in the wake of her comment, some media figures decided to devise a "deplorables" quiz for Trump supporters. Is Person X deplorable? How about Person Y? The effect was to pressure Trump supporters not only to agree with Clinton's larger point but with her precise terminology.