«Hillary Clinton la croche se réunit en secret avec des banques internationales pour planifier la destruction de la souveraineté américaine afin d'enrichir ces puissances financières mondiales, ses amis représentant des intérêts particuliers et ses donateurs.»

Cette phrase n'est pas tirée du site Breitbart News, qui est friand des théories de complot. Elle a été prononcée hier par Donald Trump, qui s'est dit victime d'une vaste conspiration impliquant aussi les médias. Et elle a été condamnée par la Ligue anti-diffamation, qui y a reconnu «le discours et les tropes qui ont été historiquement utilisés contre les juifs et qui nourrissent encore l'antisémitisme».

S'il faut se fier à cet article du Wall Street Journal, Trump ajoutera un volet mexicain au complot qui a pour but d'assurer la victoire de sa rivale démocrate. Il accusera le milliardaire mexicain Carlos Slim, actionnaire du groupe New York Times et donateur de la Fondation Clinton, de faire partie de cette cabale.

Selon le Journal, cette attaque contre Slim permettrait à Trump d'atteindre plusieurs cibles. il pourrait poursuivre ses critiques contre le New York Times «défaillant» tout en prétendant que ce quotidien américain été «secouru» par un «étranger» (qui possède 17% des actions du Times).

Niées par Slim, ces allégations galvaniseront peut-être les électeurs les plus convaincus de Trump ainsi que les lecteurs du Breitbart News. Mais elles pourraient aussi donner à penser à d'autres électeurs que le candidat républicain perd de plus en plus les pédales.