Deux autres femmes ont ajouté aujourd'hui leur nom à la liste des accusatrices de Donald Trump. L'une d'elle, Summer Zervos, a participé à une conférence de presse à Los Angeles au côté de l'avocate Gloria Allred, affirmant avoir été embrassée et pelotée contre son gré par Trump dans un hôtel de Los Angeles où elle espérait parler de possibilités d'emploi avec de dernier.

L'épisode remonte à 2007 et s'est produit après que Zervos eut fait connaissance de Trump en tant que concurrente à l'émission de télé-réalité The Apprentice. «Vous n'avez pas le droit de traiter les femmes comme des objets sexuels parce que vous êtes une star», a déclaré Zervos devant les journalistes.

Allred a expliqué que Zervos avait décidé de raconter cet incident après la divulgation des propos dégradants de Trump sur les femmes et la réponse du candidat républicain à une question d'un des modérateurs du deuxième débat présidentiel, Anderson Cooper, qui lui a demandé s'il avait commis les agressions sexuelles décrites dans la vidéo de 2005 publiée par le Washington Post.

Allred a précisé qu'il n'était pas question pour l'instant d'intenter une action en justice contre Trump. Zervos, qui s'est décrite comme une républicaine, a dit qu'elle avait décidé de parler publiquement pour pouvoir «dormir quand j'aurai 70 ans».

Kristin Anderson, une ancienne mannequin, a pour sa part formulé son accusation contre Trump lors d'une interview accordée au Washington Post. Elle a affirmé que le magnat de l'immobilier avait glissé sa main sous sa mini-jupe et touché à son sexe avec ses doigts alors qu'il était assis à côté d'elle dans une boîte de nuit de Manhattan au début des années 1990.

Une amie d'Anderson a confié au Post avoir reçu les confidences de cette dernière sur cet épisode quelques jours plus tard.

Le hasard a voulu que la conférence de presse de Zervos ait lieu au même moment où Trump prononçait un discours en Caroline du Nord. Le candidat républicain a de nouveau qualifié de «mensonges» les accusations formulées contre lui. Il a également passé des commentaires sur le look de ses accusatrices. «Elle ne serait pas mon premier choix», a-t-il déclaré en parlant de l'une d'elle.

Trump a même cru bon de dénigrer la silhouette d'Hillary Clinton, dont il a dit avoir pris la mesure pendant le deuxième débat présidentiel. «Elle est passée devant moi. Croyez-moi, je n'ai pas été impressionné», a-t-il dit.