«Quid pro quo» : l'expression latine signifie quelque chose contre quelque chose. Elle se retrouve dans l'une des 100 nouvelles pages publiées hier par le FBI en rapport à son enquête sur les courriels d'Hillary Clinton alors qu'elle était secrétaire d'État.

Selon le compte-rendu du Washington Post, le «quid pro quo» a été suggéré par un responsable du FBI à un employé du département d'État. Le responsable du FBI proposait de changer la classification d'un courriel de Clinton en échange d'une autorisation du département d'État de déployer un plus grand nombre d'agents du FBI en Irak.

Dans son compte-rendu, le New York Times explique que le courriel n'était qu'un des nombreux mails faisant l'objet de disputes entre le département d'État et le FBI avant la publication des courriels de Clinton, dont plusieurs ont été classifiés de façon rétroactive. De façon générale, le département d'État reprochait au FBI et aux autres agences de renseignement de classifier des échanges routiniers.

Q'est-il arrivé du quid pro quoi? Rien, ont répondu hier le département d'État et le FBI. Le courriel en question est resté classifié et le nombre d'agents du FBI en Irak n'a pas changé.

Les républicains ont néanmoins vu dans cet épisode la preuve «irréfutable» d'une collusion entre le département d'État, le FBI et le ministère de la Justice pour protéger Clinton. Donald Trump a notamment accusé l'employé du département d'État, Patrick Kennedy, secrétaire d'État adjoint pour la gestion, de «corruption criminelle» et réclamé sa démission.

Et de quoi traitait le courriel qui a inspiré l'idée d'un quid pro quo? Le document provenait du responsable du département d'État chargé de l'Afrique du Nord. Adressé à cinq autres responsables de l'agence, il rapportait l'arrestation de «plusieurs personnes» soupçonnées d'avoir joué un rôle dans l'attaque contre la mission américaine de Benghazi le 11 septembre 2012. Il a été par la suite transféré à la messagerie privée d'Hillary Clinton par un des adjoints de la secrétaire d'État.