Les Trump tenteront-ils de profiter des résultats de l'élection présidentielle américaine pour faire fructifier leurs affaires?

Mais il ne s'agit là que d'un infime exemple des conflits d'intérêts potentiels ou avérés dans lesquels se trouvent les Trump à la suite de l'élection du magnat de l'immobilier. Un exemple parmi d'autres : le nouveau Trump International Hotel se trouve dans l'ancien bureau de poste de Washington qui appartient toujours au gouvernement fédéral. Les enfants du président désigné gèreront donc un hôtel qui est lié financièrement au gouvernement dirigé par leur père.

Autre exemple : le président désigné supervisera le Conseil national des relations de travail qui sera appelé à intervenir dans des conflits impliquant un ou plusieurs de ses hôtels. Comme le souligne le New York Times dans cet article, le Conseil a tranché en faveur des employés d'un hôtel de Trump à Las Vegas une semaine avant l'élection présidentielle.

Encore une fois, ce ne sont que d'infimes exemples de conflits d'intérêts potentiels ou avérés dans lesquels se trouvent les Trump, dont les investissements à l'étranger sont aussi nombreux qu'opaques. Un représentant démocrate a d'ailleurs demandé au Congrès hier de se pencher sur la question afin de comprendre l'étendue des conflits d'intérêts potentiels du président désigné. Sa requête restera sans doute lettre morte.

Le président désigné croit pouvoir éviter les conflits d'intérêts en confiant à ses enfants la gestion de son organisation pendant son mandat à la Maison-Blanche. Il a comparé un tel arrangement à une fiducie sans droit de regard, ce que les avocats spécialisés dans ces questions, qu'ils soient démocrates ou républicains, ne trouvent pas crédible. Non seulement Trump est-il au courant des investissements de son organisation mais il est en contact régulier - et le restera - avec ceux à qui il veut en confier la gestion.

Chose certaine, Trump n'a rassuré personne en nommant ses trois enfants aînés parmi les membres de son comité de transition et, selon des médias américains, en demandant une habilitation sécuritaire pour eux, ce qui leur permettrait de consulter des documents et de participer à des rencontres concernant des informations classées confidentielles ou hautement confidentielles.