Durant la campagne présidentielle, Donald Trump a enregistré huit sociétés en Arabie saoudite, selon une analyse du Washington Post qui estime à «au moins 18» le nombre de pays où l'organisation du président désigné a des intérêts financiers.

Le statut et les ambitions de plusieurs des sociétés créées par Trump demeurent obscurs, selon le Post. Certaines sont maintenues à flots par d'importants emprunts contractés auprès de banques étrangères, notamment chinoises ou allemandes.

Lors d'une entrevue radiophonique diffusée par Breitbart News, Trump a reconnu avoir «un petit conflit d'intérêt» découlant d'un partenariat en Turquie avec l'un des plus importants magnats du pétrole et des médias de ce pays, qui supporte le régime de plus en plus répressif d'Ankara.

Le 21 août dernier, journée au cours de laquelle il a enregistré quatre sociétés en Arabie saoudite, Trump a évoqué sa bonne entente avec les millionnaires et les milliardaires de ce pays accusé de financer l'extrémisme islamique. «Il achètent des appartements de moi. Ils paient 40, 50 millions de dollars. Suis-je supposé de ne pas les aimer? Je les aime beaucoup.»

Trump a assuré qu'il évitera tout conflit d'intérêts à la Maison-Blanche en confiant la gestion de son empire à ses enfants. Les spécialistes des questions éthiques estiment qu'un tel arrangement n'éliminera pas les conflits d'intérêts possibles et les complications juridiques ou constitutionnelles. Ils recommandent à Trump de liquider ses intérêts dans son organisation ou d'accepter la création d'une véritable fiducie sans droit de regard.

Rappelons que Trump avait réclamé la fermeture de la Fondation Clinton pendant la campagne présidentielle, estimant que l'organisation philanthropique plaçait Hillary Clinton dans une situation de conflit d'intérêts intenable.