«Je ne suis pas un nationaliste blanc. [...] Je suis un nationaliste économique.»

Dans un long portrait consacré à Steve Bannon et publié aujourd'hui, le New York Times reprend cette déclaration récente faite au Hollywood Reporter par celui qui occupera les rôles de haut conseiller et de stratège principal de Donald Trump à la Maison-Blanche.

Le portrait du Times contient au moins un passage où une ancienne collègue de Bannon lui prête des idées qui pourraient cependant le ranger parmi les suprémacistes blancs. Cette ancienne collègue s'appelle Julia Jones et a travaillé avec Bannon sur certains de ses projets hollywoodiens, dont In the Face of Evil, un documentaire sur Ronald Reagan réalisé en 2007. Je cite ce passage :

«Mme Jones [...] a dit que durant les années où ils ont travaillé ensemble, M. Bannon a parlé occasionnellement de la supériorité génétique de certaines personnes et évoqué l'opportunité de limiter le vote aux propriétaires fonciers. ''J'ai dit : 'Cela exclurait plusieurs Afro-Américains' '', s'est souvenue Mme Jones. ''Il a dit : 'Peut-être que cela ne serait pas une si mauvaise idée'. J'ai dit, en faisant allusion à son assistante : 'Mais qu'adviendrait-il de Wendy?' Il a dit : 'Elle est différente. Elle fait partie de la famille'.''»

Comme d'autres connaissances de Bannon citées par le Times, Julia Jones refuse de traiter l'ancien patron du site Breitbart de raciste. Mais elle ajoute : «Il utilise le mouvement [nationaliste blanc] alt-right - il les utilise pour le pouvoir.»

N'empêche : quel genre de personne parle de la «supériorité génétique de certaines personnes» et de l'opportunité de limiter le droit de vote aux propriétaires fonciers?