Le 4 juillet 1968 : le président Lyndon Johnson promulgue une loi du Congrès américain interdisant la profanation de la Bannière étoilée après que des opposant à la guerre du Vietnam ont brûlé des drapeaux américains lors d'une manifestation à Central Park.

Le 21 juin 1989 : la Cour suprême invalide cette loi, affirmant que la profanation du drapeau est une forme de liberté d'expression protégée par le Premier amendement de la Constitution.

Le 29 novembre 2016 : le président désigné des États-Unis publie un gazouillis dans lequel il menace de mettre en prison ou de retirer leur citoyenneté aux Américains qui brûleraient la Bannière étoilée.

Ironie : le juge ultraconservateur Antonin Scalia, décédé en février et admiré par Donald Trump, faisait partie de la majorité dans la décision de la Cour suprême de 1989.

Double ironie : Hillary Clinton avait parrainé au Sénat en 2005 un projet de loi qui aurait exposé à la prison les profanateurs du drapeau, une initiative qui lui avait valu d'être accusée d'opportunisme politique par la page éditoriale du New York Times.

La sénatrice de New York avait tenté d'assimiler la profanation du drapeau à une incitation à la haine et à la violence, au même titre que les mises à feu de croix par le KKK.