Le Corps des ingénieurs de l'armée américaine n'approuvera pas les permis nécessaires à la construction de l'oléoduc Dakota Access à laquelle s'opposent les communautés autochtones de la région pour des raisons environnementales et culturelles. Il s'agit d'une grande victoire pour ces communautés et leurs milliers d'alliés autochtones et non autochtones qui manifestent depuis l'été aux abords du chantier et dont les camps risquaient d'être démantelés demain.

S'il avait été complété selon les plans les plus récents, l'oléoduc construit par une société texane aurait passé sous les deux principales sources d'approvisionnement en eau de la communauté lakota, soit le lac Oahe et la rivière Missouri, et menacé des lieux de sépulture ancestraux.

L'oléoduc doit transporter du brut du Dakota du Nord à l'Illinois. Un nouveau tracé devra être identifié, selon le corps des ingénieurs de l'armée. La société texane, Energy Transfer, s'était refusée à explorer une telle éventualité.

Dave Archambault, président de la réserve sioux de Standing Rock, a salué le «courage» manifesté par le président Barack Obama, le corps des ingénieurs de l'armée, le ministère de la Justice et le ministère de l'Intérieur, qui «ont pris les mesures pour corriger le cours de l'histoire et faire la bonne chose».