À vous de jouer, monsieur Trump !

En choisissant de ne pas répliquer aux sanctions de l'administration Obama contre la Russie pour son ingérence présumée dans l'élection présidentielle américaine, Vladimir Poutine renvoie la balle dans le camp du président désigné, à qui incombera bientôt la décision de maintenir ou d'annuler les mesures de représailles adoptées par le président sortant.

Lorsqu'il prendra sa décision, Trump devra tenir compte de l'opinion de ses alliés républicains du Congrès, dont plusieurs ont accueilli de façon positive les sanctions annoncées ou déploré qu'elles ne soient pas plus fortes.

En attendant, le président désigné a modifié légèrement son attitude face aux allégations de piratages russes. Dans un bref communiqué, il a annoncé hier qu'il rencontrera la semaine prochaine des responsables du renseignement américain pour recevoir une mise à jour sur ce dossier «dans l'intérêt de notre pays et de son grand peuple».

Cela dit, Trump a tenu à préciser que les États-Unis devaient «passer à des choses meilleures et plus grandes».

Le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov avait recommandé l'expulsion de 31 diplomates américains pour répliquer aux mesures américaines. De toute évidence, son patron mise sur une amélioration des relations entre son pays et les États-Unis après l'investiture de Trump à titre de 45e président.