À la veille de son départ de la Maison-Blanche, Barack Obama a commué la peine de Chelsea Manning, l'ex-analyste militaire qui avait refilé en 2010 à WikiLeaks environ 250 000 cables diplomatiques révélant les tractations des États-Unis dans le monde et des centaines de milliers de documents secrets sur les actions militaires de son pays en Afghanistan, en Irak et à Guantanamo, entre autres.

Manning avait purgé six des 35 années d'emprisonnement qu'elle avait écopées à l'issue d'un procès militaire. Elle sera remise en liberté le 17 mai. Au cours de son emprisonnement à la prison militaire de Leavenworth, elle avait tenté de se suicider à deux reprises et entrepris les étapes pour compléter son changement d'identité sexuelle.

Lors d'un point de presse plus tôt dans la journée, le porte-parole du président, Josh Earnest, avait semblé écarter la possibilité d'un pardon de dernière heure pour Edward Snowden, considéré comme un lanceur d'alerte par ses admirateurs, en faisant valoir que l'ex-analyste de la NSA avait causé un tort beaucoup plus important à la sécurité nationale des États-Unis que Manning en divulguant des documents classifiés et pas seulement secrets.

Manning avait justifié son action en émettant le souhait que celle-ci provoque «une discussion internationale, des débats et des réformes».