Au moins trois des responsables de la sécurité nationale au sein de l'administration Trump n'ont pas été mis au courant des détails du décret migratoire du président avant que celui-ci ne le signe vendredi. Il s'agit de Rex Tillerson, James Mattis et John Kelly, qui occupent ou occuperont respectivement les postes de secrétaire d'État, secrétaire à la Défense et secrétaire à la Sécurité intérieure.

Les médias décrivent aujourd'hui ces trois grosses pointures comme étant soit perplexes ou furieuses d'avoir été écartées du processus menant à l'élaboration et à l'application de cette mesure qui a provoqué la colère et la confusion et entaché la réputation des États-Unis aux yeux du monde.

Les dirigeants républicains du Congrès ne devraient pas davantage apprécier d'apprendre que la Maison-Blanche a fait appel en secret aux services de certains adjoints parlementaires pour rédiger le décret. Politico fait état dans cet article de cette entorse à la tradition.

Dans la controverse soulevée par le décret anti-immigration, un conseiller politique de la Maison-Blanche fait l'objet de critiques multiples pour le cafouillage entourant la mise en application des nouvelles mesures et sa promotion dans les médias. Il s'agit de Stephen Miller, un ancien conseiller du prochain ministre de la Justice Jeff Sessions, âgé de 31 ans et lié à une certaine époque à Richard Spencer, devenu leader du mouvement nationaliste blanc.