«L'Iran a été formellement MIS EN GARDE pour avoir tiré un missile balistique. Il devrait remercier l'accord désastreux que les États-Unis ont conclu avec lui!», a gazouillé Donald Trump ce matin, répétant l'avertissement plutôt vague formulé la veille par son conseiller à la sécurité nationale, Michael Flynn.

«L'Iran était à bout de souffle et prêt à s'effondrer jusqu'à ce que les États-Unis arrivent et le sauvent sous la forme d'un accord: 150 milliards de dollars», a ajouté le président républicain sur Twitter, en faisant allusion au montant que représentent, selon lui, les sanctions levées par l'accord nucléaire de juillet 2015 conclu avec les États-Unis et cinq autres grandes puissances.

Quelques heures plus tard, le conseiller principal du guide suprême iranien, Ali Akbar Velayati, a rabroué Trump. «Ce n'est pas la première fois qu'une personne inexpérimentée menace l'Iran. Le gouvernement américain comprendra qu'il ne sert à rien de menacer l'Iran. L'Iran n'a pas besoin de la permission d'un pays tiers pour se défendre», a-t-il dit.

Cette guerre de mots pourrait n'être que le prélude d'un affrontement plus sérieux dont la prochaine étape pourrait être l'adoption de nouvelles sanctions contre Téhéran. Des sanctions susceptibles de mettre en danger la survie de l'accord nucléaire.

«Rien n'est exclu», a déclaré Trump aujourd'hui en parlant de l'Iran.

Tous les présidents emploient cette formule, détail qui rassurera qui le veut.