Le New York Times publie un article fascinant (ou inquiétant) concernant les deux premières semaines de Donald Trump à la Maison-Blanche. Vous pouvez bien sûr réagir aux informations qu'on y trouve en les qualifiant de fausses, comme le président l'a fait ce matin sur Twitter.

Mais les deux journalistes qui signent l'article ont la réputation d'avoir d'excellentes sources. Et la Maison-Blanche et son entourage sont désormais célèbres pour leurs fuites niagaresques.

L'exclusivité la plus étonnante offerte par le duo journalistique de Maggie Haberman et Glenn Thrush concerne la réaction de Trump au décret donnant à son conseiller principal, Steve Bannon, un siège permanent au Conseil de sécurité nationale. Semble-t-il qu'il a signé ce décret sans en connaître les détails. Et que le fait de ne pas avoir été informé de façon complète a été pour lui une source de frustration plus grande encore que les retombées chaotiques de son décret migratoire.

Plusieurs autres passages de l'article ont de quoi surprendre, dont celui-ci, que je cite dans le texte, et qui témoigne de la solitude de Trump à la Maison-Blanche et de ses habitudes de travail moins rigoureuses que l'image de «workaholic» qu'il aime se donner :

Usually around 6:30 p.m., or sometimes later, Mr. Trump retires upstairs to the residence to recharge, vent and intermittently use Twitter. With his wife, Melania, and young son, Barron, staying in New York, he is almost always by himself, sometimes in the protective presence of his imposing longtime aide and former security chief, Keith Schiller. When Mr. Trump is not watching television in his bathrobe or on his phone reaching out to old campaign hands and advisers, he will sometimes set off to explore the unfamiliar surroundings of his new home.

On ne peut pas croire que Saturday Night Live ne concoctera pas un sketch montrant Alec Baldwin/Donald Trump en train de regarder la télévision en robe de chambre et de maudire ces journalistes qui propagent de fausses nouvelles.