Dans son premier discours en tant que commandant en chef, Donald Trump a accusé hier les médias américains de minimiser la menace terroriste représentée par le groupe État islamique, ajoutant que les journalistes «ont leurs raisons» de ne pas couvrir les attentats en Europe.

«Vous avez vu ce qui est arrivé à Paris et à Nice. Partout en Europe, cela se produit. C'est rendu que ce n'est même plus couvert. Et dans plusieurs cas, la presse très, très malhonnête ne veut pas en parler. Ils ont leurs raisons, et vous comprenez ça», a déclaré le président devant le personnel du Commandement central des États-Unis en Floride.

Plus tard, la Maison-Blanche a fourni une longue liste de 78 attentats terroristes commis ou inspirés par l'EI de 2014 à 2016, incluant des attaques à Nice, Paris, Bruxelles, San Bernardino et Orlando, qui n'auraient pas été couverts de façon adéquate.

Pourquoi Trump emprunte-t-il un discours trompeur déjà entendu sur le site Infowars du complotiste Alex Jones? Dans cette analyse, le Washington Post y va de sa propre théorie : le président veut ajouter les médias à la liste des boucs émissaires qu'il pourra blâmer en cas d'attentats terroristes aux États-Unis. Liste qui inclut déjà le juge James Robart et les tribunaux, comme on peut le lire dans l'un de ses gazouillis rageurs publiés dimanche.

L'animateur de CNN Anderson Cooper a fait cette intervention après la diffusion de la liste de la Maison-Blanche hier soir :