Il ne remet plus en question le principe de la «Chine unique». Il ne parle plus de tourner le dos à l'accord sur le nucléaire iranien signé par l'administration Obama et cinq autres puissances. Et il n'est plus question de défendre à tout prix toutes les positions d'Israël dans le conflit qui l'oppose aux Palestiniens.

Sur ce dernier point, je cite la déclaration de Donald Trump à Israel Hayom, un quotidien gratuit appartenant au magnat américain des casinos Sheldon Adelson, partisan de Benjamin Netanyahu et donateur du Parti républicain :

«[Les colonies] ne facilitent pas le processus. Je peux dire cela. Chaque fois qu'on prend de la terre pour des colonies, il reste moins de terres. [...] Non, je ne suis pas quelqu'un qui croit que poursuivre ces implantations soit une bonne chose pour la paix.»

Cette déclaration est beaucoup moins ambiguë que celle faite sur le même sujet la semaine dernière par le porte-parole de la Maison-Blanche.

Il reste évidemment à voir comment tout cela se traduira dans la réalité. Mais force est d'admettre que le 45e président a changé de ton sur plusieurs questions de la politique étrangère depuis son entrée en fonction.

Selon cette analyse du New York Times, certains voient dans ce changement l'influence du secrétaire d'État Rex Tillerson et celle du secrétaire à la Défense James Mattis.