Donald Trump a fait cette déclaration étonnante cet après-midi lors d'une conférence de presse conjointe avec le premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou. ll a ajouté que son ancien conseiller à la sécurité nationale avait été «traité très injustement... par les faux médias».

«Et je pense que c'est une chose très triste», a-t-il renchéri en oubliant de mentionner qu'il avait lui-même réclamé la démission de Flynn lundi soir.

Les propos du président semblent contredire les explications fournies hier par le porte-parole de la Maison-Blanche. À en croire Sean Spicer, Trump a décidé de demander la démission de Flynn après avoir conclu que celui-ci n'était plus digne de confiance en raison de ses mensonges sur la nature de ses conversations avec l'ambassadeur de Russie à Washington.

Spicer n'a jamais dit que les «faux médias» étaient responsables de la démission de Flynn. Il a cependant répété les critiques de son patron concernant les fuites qui ont permis au Washington Post et à d'autres médias de faire la lumière sur cette affaire.

Trump n'a pas commenté la nouvelle du jour lors de la conférence de presse, faisant appel exclusivement à des journalistes de médias conservateurs, qui l'ont soigneusement évitée. Sur Twitter, ce matin, il avait cependant attribué les révélations médiatiques sur les contacts présumés de membres de son entourage avec des agents russes à une tentative pour «camoufler les erreurs» d'Hillary Clinton pendant la campagne présidentielle.

Pardon? Contentons-nous de reconnaître qu'on ne pourra pas vraiment compter sur Spicer ou Kellyanne Conway pour obtenir des éclaircissements.