«Weeping Angel» : ça pourrait faire un bon titre pour un film d'espionnage sur la CIA et WikiLeaks. En attendant, ce n'est encore que le nom d'un outil de piratage qui permet de prendre le contrôle d'un téléviseur intelligent Samsung pour en faire un appareil de surveillance improvisé.

L'existence de cet outil d'espionnage a été révélée ce matin à la suite de la mise en ligne par WikiLeaks de milliers de documents qui auraient été volés au centre de cyber-renseigements de la CIA. L'authenticité de ces quelques 7 818 pages internet et 943 dossiers joints n'a pas été confirmée, mais les experts qui les ont examinées estiment qu'ils sont légitimes.

«L'archive semble avoir été partagée de manière illicite par d'anciens pirates du gouvernement américain et sous-traitants», a affirmé le site de Julian Assange en ajoutant que les méthodes de la CIA méritaient de faire l'objet d'un débat public.

Ce déballage sans précédent des outils de piratage de la CIA intervient après que WikiLeaks eut été accusé par les services de renseignement américains d'avoir publié pendant la campagne présidentielle des courriels du Parti démocrate piratés par des agents russes.

Selon les documents publiés aujourd'hui, la CIA a mis au point des outils de piratage qui lui permettent d'infiltrer des logiciels et produits américains comme le iPhone d'Apple ou les plateformes Android de Google et Windows de Microsoft. Signal, l'app de messagerie chiffrée utilisée par Ed Snowden, n'aurait pas ailleurs plus de secret pour la CIA, pas plus que d'autres apps du même genre comme WhatsApp et Telegram.

Le New York Times et le Washington Post publient ici et ici des articles sur le dernier coup de WikiLeaks.