Après avoir fait campagne pour l'«Américain oublié», Donald Trump s'est entouré après son élection de plusieurs milliardaires, dont l'investisseur Carl Icahn, auquel il a fait appel à titre de conseiller spécial sur des domaines comme la régulation financière ou les règles environnementales.

La première réglementation environnementale à laquelle Icahn s'est attaqué concerne la façon dont l'éthanol est mélangé avec l'essence ordinaire à la grandeur des États-Unis. On ne peut pas dire que le Texan de 81 ans est désintéressé. Si les changements à la réglementation qu'il propose avaient été en vigueur l'an dernier, une des raffineries dans laquelle il est l'investisseur majoritaire, CVR Energy, aurait économisé 205,9 millions de dollars.

Mais son activisme a déjà porté fruits : la valeur boursière de CVR Energy a augmenté de 455 millions de dollars depuis l'élection de Trump, dont Icahn a été un des partisans les plus en vue.

Officiellement, Icahn ne fait pas partie de l'administration Trump. Mais son influence en tant que conseiller spécial ne fait aucun doute. Et les spécialistes des questions éthiques, de même que certains sénateurs démocrates, voient son double rôle - investisseur et conseiller - comme l'un des conflits d'intérêts les plus évidents à avoir émergé d'une administration qui n'en manque pas, comme on peut le lire dans cet article du New York Times.