David Sanger, journaliste du New York Times spécialisé dans les questions de sécurité nationale, a révélé en 2012 les détails de Stuxnet, un virus développé par les États-Unis avec l'aide d'Israël qui a perturbé le programme nucléaire iranien en ciblant les centrifugeuses de la centrale de Natanz.

Hier, Sanger a cosigné un article sur l'affrontement entre les États-Unis et la Corée du Nord - «une crise des missiles de Cuba au ralenti», selon l'expression d'un de ses interlocuteurs - qui comporte une hypothèse intéressante concernant la tentative ratée de Pyongyang d'effectuer un nouveau tir de missile dimanche.

Selon Sanger et son coauteur, William Broad, l'échec de ce lancement est peut-être lié aux cyberattaques et aux systèmes de guerre électronique auxquels l'administration Obama a donné une nouvelle impulsion à partir de 2014. Il s'agissait d'un deuxième échec de ce type en Corée du Nord depuis le début du mois.

Les journalistes du Times soulignent également que le test nucléaire que laissait présager une activité détectée par des satellites américains autour des sites nucléaires nord-coréens n'a pas eu lieu au bout du compte le week-end dernier. Autre résultat d'une guerre électronique ou de cyberattaques américaines?

Un diplomate nord-coréen auprès des Nations unies a néanmoins indiqué hier que son pays était déterminé à effectuer son sixième essai nucléaire quand il le jugera nécessaire.

Quant à l'administration Trump, elle continue à répéter que «toutes les options sont sur la table» pour régler le programme nord-coréen et que l'ère de la «patience stratégique» à l'égard de Pyongyang est terminée.