L'Université de Californie à Berkeley, bastion de la liberté d'expression dans les années 1960, tourne de nouveau le dos à son passé en annulant le discours que devait prononcer sur son campus le 27 avril l'égérie de la droite nationaliste Ann Coulter.

L'université a invoqué hier des motifs de sécurité pour justifier sa décision. En février dernier, elle avait également annulé le discours que devait prononcer sur son campus une autre figure controversée de la droite, Milo Yiannopoulos, après que des anarchistes et autres protestataires masqués eurent commis des actes de vandalisme.

Coulter a néanmoins indiqué hier qu'elle se rendrait à Berkeley la semaine prochaine pour y prononcer un discours. Comme Yiannopoulos, elle est l'invitée d'un groupe de jeunes républicains de la prestigieuse université californienne.

À noter que Berkeley a été le théâtre samedi dernier d'affrontements entre des militants de groupes d'extrême-droite et d'extrême-gauche.

L'Université de Californie à Berkeley n'est pas la seule à annuler des discours de promoteurs du nationalisme ou du racisme blanc. L'Université Auburn, en Alabama, a également invoqué des motifs de sécurité pour empêcher Richard Spencer de prendre la parole sur son campus mardi. Un juge fédéral l'a cependant forcé à accueillir mardi ce ténor du suprémacisme blanc.

Le discours de Spencer a été précédé par des affrontements violents et des arrestations.

Doit-on craindre pour la liberté d'expression quand des promoteurs de la division ethnique, raciale ou religieuse sont chassés des campus universitaires?