Il fut un temps où les présidents américains, tous partis confondus, honoraient Abraham Lincoln, dont l'élection à la présidence des États-Unis en 1860 a précipité la sécession des États sudistes et le début d'une guerre civile qui a pris fin en 1865 sur l'abolition de l'esclavage.

Or, lors d'une interview radiophonique, le 45e président américain a tenu des propos bizarres sur ce conflit qui a coûté la vie à 617 000 combattants et critiqué de façon implicite la gestion de Lincoln :

«Les gens ne posent pas cette question, mais pourquoi y a-t-il eu la guerre civile? Pourquoi n'a-t-elle pas été évitée?»

Rappelons que Jackson est décédé en 1845, après avoir été président de 1829 à 1837.

Rappelons aussi qu'il venait du Tennessee, où il possédait de nombreux esclaves.

Si l'on prend au sérieux les questions de Trump, on doit conclure qu'elles s'inscrivent dans un révisionnisme auquel adhère sans doute son stratège principal Steve Bannon, révisionnisme selon lequel l'esclavage n'était pas la questions centrale ayant précipité la guerre de Sécession.

Il s'agit d'un révisionnisme auquel les historiens sérieux n'accordent aucun crédit (mais qui sera sans doute défendu par des lecteurs de ce blogue, comme cela est parfois arrivé dans le passé quand la question a fait surface!).

Bannon, soit dit en passant, tente depuis un moment déjà de convaincre les Américains qu'il y a un parallèle entre Trump et Jackson, un président populiste dont le portrait a été accroché dans le Bureau ovale après l'investiture de Trump.

L'histoire se souvient que Jackson n'était pas seulement esclavagiste mais également responsable de la déportation des Premières nations vivant à l'Est du Mississippi.

P.S. : Twitter est moins charitable que moi :