Les enquêteurs chargés de déterminer si des proches de Donald Trump ont collaboré aux efforts de la Russie pour influencer l'élection présidentielle de 2016 ont identifié «une personne d'intérêt importante» parmi les conseillers actuels de Donald Trump, selon le Washington Post

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L'expression «personne d'intérêt» s'applique à celui ou celle qui est impliqué dans une enquête sans avoir été arrêté ou accusé d'un crime. Selon le Post, l'identification d'un tel suspect potentiel dans l'entourage immédiate du président signifie que l'enquête sur l'affaire russe s'accélère.

Quelle est cette personne d'intérêt? Le Post offre trois possibilités sans offrir de réponse définitive : Jared Kushner, gendre et conseiller du président, Jeff Sessions, ministre de la Justice, et Rex Tillerson, secrétaire d'État.

Trois anciens proches de Trump - Michael Flynn, ex-conseiller à la sécurité nationale, Paul Manafort, ex-président de la campagne présidentielle de Trump, et Carter Page, ex-conseiller en matière de politique étrangère - font également partie des personnes d'intérêt ciblées par l'enquête du FBI.

Perso, je pense que mon billet matinal sur Kushner prend de la valeur...

Le Post précise que les enquêteurs ne s'intéressent pas seulement à une collusion présumée entre les proches de Trump et Moscou mais également à des crimes de nature financière impliquant la Russie.

Au même moment où le Post sortait cette histoire, le New York Times y allait avec une autre exclusivité explosive. Voici ce que Trump a dit au ministre des Affaires étrangères russe et à l'ambassadeur de Russie aux États-Unis le 10 mai dernier dans le Bureau ovale, selon une transcription de ses échanges que la Maison-Blanche n'a pas niée :

«Je viens de congédier le chef du FBI. Il était fou, un vrai cinglé. Je faisais face à beaucoup de pression à cause de la Russie. C'est fini.»

Cette citation a été lue à un journaliste du Times par un responsable du gouvernement américain et confirmée par un autre. De toute évidence, les deux personnes non identifiées voulaient nuire au président, qui est soupçonné d'avoir commis une entrave à l'exercice de la justice en virant Comey.

Sean Spicer, porte-parole de la Maison-Blanche, a indiqué que le président voulait dire que les manoeuvres de Comey pour épater la galerie et politiser l'enquête du FBI avaient créé «une pression indue sur notre capacité de parler et de négocier avec la Russie».

Dans le même souffle, il s'est plaint des «fuites» qui continuent selon lui à compromettre des «conversations hautement classifiées».