Plusieurs Américains ont sans doute dû être surpris ce matin en apprenant la démission de Mike Dubke, directeur des communications de la Maison-Blanche. Comment? La Maison-Blanche de Donald Trump a un directeur des communications? À en juger par les gazouillis intempestifs du président et des propos contradictoires des membres de son entourage, rien ne l'indiquait.

«Impossible», a déclaré un proche de Dubke en parlant de la tâche que ce dernier devait accomplir. Dubke a invoqué des «raisons personnelles» pour justifier sa décision. On ne doute pas qu'il préfère passer plus de temps auprès de sa famille. Ce qui étonne, cependant, c'est qu'il soit le seul à partir.

Le Washington Post publie un article sur les insultes quasi quotidiennes que Donald Trump déverse sur les membres de son entourage. Ses apologistes y voient une illustration d'une «stratégie inclusive» ayant pour but de faire comprendre à tous les membres de l'administration qu'ils font «partie de la famille».

Mais les critiques et les insultes du président peuvent aussi être interprétées comme une stratégie ayant pour but de permettre à une personne insécure de se sentir supérieure aux membres de son entourage.

Tout ça pour dire que Trump a réservé à Sean Spicer, porte-parole de la période, le traitement le plus humiliant qui soit, selon le Post. Tous les membres du personnel de la Maison-Blanche savaient que Spicer, un catholique pratiquant, se préparait avec fébrilité à sa rencontre avec le pape aux côtés du président et de membres de sa famille et de son administration, dont Rex Tillerson.

Or, le président a rayé le nom de Spicer de la liste des personnes qui ont rencontré François.

Bien sûr, Spicer aurait pu démissionner il y a plusieurs semaines. Le président l'a humilié à plusieurs reprises en le forçant à répéter des mensonges évidents. Il ne l'a pas fait.

Spicer doit tenir cet après-midi un point de presse. Cela dit, selon plusieurs médias, il ne se prêtera plus de façon régulière à ce genre d'exercice. Perso, je ne serais pas surpris que Trump ajoute l'insulte à l'injure en le congédiant avant de recevoir sa lettre de démission.