Les chefs du renseignement américain ont refusé ce matin de parler de leurs conversations avec Donald Trump devant la commission du Renseignement du Sénat qui enquête sur l'affaire russe.

Selon le Washington Post, faut-il le rappeler, le président a demandé au directeur du Renseignement national et au chef de l'Agence nationale de sécurité (NSA), fin mars, de riposter à l'enquête du FBI sur les liens de son entourage avec la Russie.

«Je ne pense pas qu'il soit approprié de ma part d'aborder cela en public», a déclaré Dan Coats, directeur du Renseignement national, au sénateur démocrate de Virginie, Mark Warner, qui a exprimé sa frustration face à son refus de répondre à ses questions (voir la vidéo qui coiffe ce billet).

Mike Rogers, directeur de la NSA, a formulé le même refus.

Parlant de façon plus générale, chacun des deux hommes a affirmé ne s'être «jamais senti contraint» d'intervenir dans une enquête ou d'agir illégalement.

À noter qu'une nuance importante a échappé à l'AFP, qui a traduit l'expression «never felt pressured» par «n'avoir jamais subi de pression» dans son reportage sur le sujet.

Ayant été congédié par Donald Trump, l'ancien directeur du FBI James Comey ne devrait pas être aussi réticent demain à aborder la question de ses échanges avec le président lors de son témoignage devant la commission du Renseignement du Sénat.