Ce n'est pas la première poursuite accusant Donald Trump d'avoir violé la Constitution en acceptant de l'argent de gouvernements étrangers pendant qu'il est président. En janvier dernier, une ONG anti-corruption, appuyée par des juristes éminents, avait déjà fait valoir devant un tribunal fédéral de New York que le chef de la Maison-Blanche avait contrevenu à la «clause sur les émoluments» qui interdit à toute personne occupant une fonction publique d'«accepter cadeau, émoluments, fonction ou titre de quelque sorte que ce soit d'un roi, prince, ou d'un État étranger» sans accord du Congrès.

Ce qui est différent, cette fois-ci, c'est que la plainte a été déposée par deux entités gouvernementales, en l'occurrence l'État du Maryland et le District de Columbia, nom officiel de la capitale fédérale.

Les plaignants font notamment valoir que des pays étrangers utilisent le Trump International Hotel, ouvert l'an dernier à Washington, pour contribuer aux profits de l'Organisation Trump, avec laquelle le président n'a pas rompu ses liens, et se gagner ainsi les faveurs du président. L'exemple du Koweït, qui a organisé une grande soirée dans cet hôtel pour souligner une fête nationale, est offert par les plaignants.

L'Arabie saoudite, la Turquie et la Géorgie font également partie des pays ayant choisi de louer des chambres ou de tenir des soirées dans cet hôtel, parfois après avoir annulé des réservations dans d'autres établissements.

Si un juge fédéral accepte d'examiner la poursuite du Maryland et de Washington, les plaignants ont l'intention de réclamer les déclarations de revenus du président, histoire de voir plus clair dans ses affaires.