La National Rifle Association a perdu sa bête noire, Barack Obama, dont ses membres et les bons citoyens américains devaient se méfier en raison de son intention secrète de leur arracher leurs armes à feu. Qu'à cela ne tienne, l'influent lobby des armes à feu se rabat aujourd'hui sur la «résistance», nom que sa porte-parole, Dana Loesch, donne au mouvement d'opposition à Donald Trump et à la droite nationaliste ou suprémaciste, mêlant allègrement les participantes à la marche historique des femmes de janvier dernier aux anarchistes du Black Block, comme on peut le constater dans la pub qui coiffe ce billet et que certains ont dénoncée comme un appel à la guerre civile.

Je cite des extraits du message de Loesch :

«Ils utilisent leurs médias pour assassiner les vraies nouvelles. Ils utilisent leurs écoles pour enseigner aux enfants que leur président est un autre Hitler. Ils utilisent leurs vedettes de cinéma, leurs chanteurs, leurs émissions de comédie et leurs galas pour répéter leur histoire jusqu'à plus soif. Et puis ils utilisent leur ancien président pour appuyer la résistance.

Tout cela pour les pousser à descendre dans la rue, les pousser à manifester, les pousser à crier au racisme, au sexisme, à la xénophobie et à l'homophobie. Ils fracassent des fenêtres, brûlent des voitures, bloquent des autoroutes et des aéroports... La seule façon d'arrêter cela, la seule façon de sauver notre pays et notre liberté, c'est de combattre cette violence (fondée sur) des mensonges avec le poing fermé de la vérité.»

On devine ce que tient ce poing fermé.