Le porte-parole présidentiel Sean Spicer vient de démissionner pour contester la nomination du financier de Wall Street Anthony Scaramucci au poste de directeur des communications de la Maison-Blanche.

Spicer, dont les points de presse à la fois combatifs et surréalistes avaient inspiré l'émission satirique Saturday Night Live, a déclaré au président que cette nomination était une erreur majeure, selon un de ses confidents.

Le secrétaire général de la Maison-Blanche, Reince Priebus, s'est également opposé à l'embauche de Scaramucci, déplorant son manque d'expérience sur les plans politique et organisationnel. Peine perdue.

Scaramucci est un ancien de Goldman Sachs et un donateur républicain qui a renoncé à un poste au sein de la Maison-Blanche en février à cause d'un conflit d'intérêt découlant de la vente de son fonds spéculatif (SkyBridge Capital) à un groupe lié au gouvernement chinois.

Son nom a refait surface récemment lorsque CNN a retiré un article mentionnant que la commission sur le renseignement du Sénat enquêtait sur ses liens avec le Russian Direct Investment Fund (RDIF), un fonds souverain créé par le gouvernement russe en juin 2011 et contrôlé par la banque russe Vnesheconombank (VEB, Banque de développement de la fédération de Russie, sanctionnée par Washington et l'Union européenne en raison de l'annexion de la Crimée par la Russie et du conflit en Ukraine).

L'épisode avait mené à la démission de trois journalistes de CNN, une tournure considérée comme une victoire importante par Donald Trump dans son combat contre les «faux médias».

Pendant la campagne présidentielle, Scaramucci avait fait plusieurs interventions médiatiques pour défendre Trump. On dit que le président aime son style bagarreur. Scaramucci occupera le poste laissé vacant par le départ de Mike Dubke il y a deux mois.