La situation est pour le moins ironique : Donald Trump a promulgué ce matin de nouvelles sanctions économiques contre la Russie qui visent notamment à punir le pays de Vladimir Poutine pour une ingérence dans l'élection présidentielle américaine que le président est le seul à Washington à ne pas reconnaître.

Autre ironie : l'un des rares projets de loi adoptés par le Congrès à l'ère Trump aura été promulgué à contre-coeur.

Trump aurait probablement voulu opposer son veto à ces sanctions, mais les deux chambres du Congrès l'ont menotté en adoptant le projet de loi qui sanctionne aussi l'Iran et la Corée du Nord par une majorité supérieure aux deux tiers nécessaires au renversement d'un veto présidentiel.

Le président a qualifié de «très imparfait» le texte susceptible de nuire à ses efforts pour réchauffer les relations des États-Unis avec la Russie.

Les sanctions, qui frappent notamment le secteur énergétique russe, punissent aussi Moscou pour l'annexion de la Crimée et ses agissements en Ukraine.