Il y a d'un côté les généraux - Jim Mattis, secrétaire à la Défense, John Kelly, chef de cabinet de la Maison-Blanche, et H.R. McMaster, conseiller pour la sécurité nationale -, d'un autre côté les New-Yorkais - Gary Cohn, principal conseiller économique de la Maison-Blanche, et Dina Powell, conseillère adjointe pour la sécurité nationale -, et d'un autre côté encore les dirigeants républicains du Congrès. Ensemble, ils forment une alliance informelle dont l'objectif est d'éviter que Donald Trump commette une gaffe irréparable.

Axios explique que les généraux parlent fréquemment entre eux et expliquent en privée leur désir d'aider Trump par un sens du devoir militaire. Les New-Yorkais ont pour leur part mis de côté certaines de leurs opinions personnelles pour tenter de limiter l'impact des pires décisions de Trump. Quant aux dirigeants du Congrès, ils seraient prêts à agir contre Trump si le procureur spécial Bob Mueller découvrait des crimes impliquant le président ou si ce dernier succombait à ses pires instincts.

Vraie ou fausse, cette théorie est de nature à irriter Donald Trump, qui commencerait déjà à exprimer à ses connaissances de la frustration face aux «menottes de velours» que voudrait lui mettre son nouveau chef de cabinet. Kelly cherche notamment à savoir à qui parle le président après les journées de travail pour s'assurer qu'il ne reçoit pas de mauvaises informations ou des conseils nuisibles. Le général a cependant renoncé à tenter de limiter son accès à Twitter (ce matin, le président a repris ses attaques contre le chef de la majorité au Sénat, Mitch McConnell, n'ayant pas apprécié que celui-ci critique ses «attentes excessives» concernant le Congrès).

Selon le New York Times, la frustration de Trump s'est notamment exprimée lorsqu'il a menacé la Corée du Nord de lui faire subir «le feu et la colère» des États-Unis. Il s'agissait d'une sortie qui était improvisée et qui a surpris ses conseillers par sa véhémence, souligne le Times.

On peut croire aussi que Trump n'appréciera pas la couverture du numéro courant de l'hebdomadaire Time, qui présente le général Kelly comme «le dernier espoir de Trump».